Les morsures du soleil
Les morsures du soleil
Architecture d'écho-soi
Une Légèreté.
Un souffle d’infini nulle part
Caresse le vert aérien des peupliers
Pulpeuse délicatesse d’un souffle de lèvre
Les cotons magmas processionnent
Dans la lente atmosphère
L’océan de ciel s’entrelace dans l’horizon
Laissant miroiter les reflets marins
Dans la clinique de ton iris Jasmin
Les hirondelles caressent les éthers rosés
Danse de jais à l’esthétique empyrée
Les filles bourdonnent sur les fleurs-asphaltes de trottoir
Leurs peaux-miel illuminent l’ambre solaire
Butinant des paroles de voltiges sucrées
Mes yeux papillonnent de bulles dorées
Mon sang pétille jusqu’au flux de sa source
Instant présent
Espace hédoniste à l’énergie d’Éros
Qui rend à la mort toute sa
Légèreté
De l’envol des miroirs à l’obsessionnelle descente aux en-fers
Homo-sapiens sapiens !
Fluide civilisation tu brilles jusque dans les vides de l’univers,
Dans les brèches, fissures, et logiques des paradoxes
L’aurore des étoiles s’esquisse dans les abscons trous de ver
Pulsar puissant rayonnant d’onde magique,
La gravitation terrestre s’efface sous tes pieds
Par-delà le soleil, les entrailles du cosmos
Tu t’ériges en Titan dans le cœur de Chronos
Petit enfant des cimes !
Structure-fleuve sociale tu gis jusque dans le quark
Ton colosse dessein s’esquisse sur Lilliput
Scission flamboyante des atomes hystériques !
Instable noyau assujetti aux majestueux artifices-chaos
Du tocsin ténébreux des graves barytons
A l’octave endiablée du swing des neutrons
Oraison alchimiste !
Maitre singe conduit la partition
Fils des âges farouches !
Ta tour de Babel a décroché les cieux
L’Émeraude !
Terre d’Éden bordée d’infertiles infinis
Tes charnelles vénustés,
Léger voile d’au-delà des collines laissant la juste lueur solaire
Demeure des désirs humains, Jardin des délices
Ton ellipse céruléenne tourne en désamour !
Babillard primate à superstructure sociale !
La suave mélodie d’Havilah agonise dans tes outre-désirs
Ta puissance étincelle dans l’égo des quasars
Des parures d’océans aux pics ténébreux
Du métal lunaire aux ardents palpitements du cœur de la terre
Le fleuve Gnoses inonde ton théâtre
Tes mots se murmurent sous les tympans des divines architectures
De l’index, signifiant ton image dans celle de tes dieux
Explosion symbolique dans l’outre territoire divin
Homo-Sapiens Répétitus
Triste Symbo-créature au néant troué
Avec une légèreté nuageuse
Plonge dans les poubelles de ton miroir
Découvre !
Descends dans tes enfers, strates purulentes qui fondent ton égo
Plante ton iris fuyant dans le regard narcisse des Gorgones
Méduse-toi !
De la matière noire
Des sinueux chemins des hors-sens vidés
Peut-être chercheras-tu l’or-sens alchimique ?
Le savoir absolu ?
Le nœud des éthers ?
Des échos divins et des routes d’Éden ?
Va savoir, va ça-voir petit voyeur !
Va voir-ça !
Ce qui gît dans les bas-fonds marécageux des fosses à purin
Mettre à nu des haillons à fantasmes !
Mise à nue ! Petit exhibitionniste !
La raclure des fonds des poubelles
Cyclope kaléidoscope aux révolutions trompe-l’œil
Va voir cette matière brute à la genèse d’être
Accoutrement clownesque habit des forteresses
Dans l’exclusion des mots
Dans les recoins du vide
Dans les angles morts écroulés
Dépouillée de matière figurative
Commence l’infernale descente dans l’a-Babel
Juste là…
En profond’heur
Dans l’antre deux mots
Dans cette fange-émeraude
Magmas des sous-sols
Fondations ignorées
De l’humanité
Tous près
juste
Là
v
a
s
a
v
o
i
r
Ré-pétition contre un égo-centré
Je suis
L’homme avorté,
Jusque dans mes atomes dégoulinant la sueur de la vie
La douleur s’écoule lentement
Goutte-à-goutte s’infiltrant dans mes veines
Dans de morphines pensées
Je suis
L’homme tranché dans le lard !
Goret vomissant ses plaies outre groin
La nausée vient d’ici ! Mon égo en émane !
Mon Je, s’exècre lui-même dans d’aiguës révulsions
Je me dégueule et contemple cet amas fétide dans de répulsifs reflets
Je suis
L’homme moignon du sommet des platanes !
Membre fantôme d’un espace social en faille
Narcisse aux yeux crevés
Amputer dans ma racine, dans le vif du sujet sanguinolent
Scission jusque dans ma moelle atomique !
Je suis
Le synge-bolique rompu du réel
L’homme au langage-étoile
Dont les myriades galactiques s’effondrent dans de noires absorbions
Sanglante scissure m’écorchant de la chose
Ou suinte l’abo-minable monstre miroir
Je suis
L’homme crochet aux poignets sanctionnés
Dont le dessein feint d’agripper les nuages
Dans une envolée de chimères d’or
Happer l’œil opale dans l’arc-en-ciel de l’autre
Moi-Errant dans l’effervescence topaze du néant
Je suis
L’Homme-vortex s’égorgeant du savoir
Dans les écrins blanchâtres sculptés de lettre de jais
C’est une ancre fantôme dans ce blizzard humain
Ame à l’amarre perdue dans le quark maternel
Particule-Lego à l’architecture du manque
Je suis
L’homme-Babel à la prétention des éthers
L’homme aux verbes- puzzles à l’orgueil d’infinitude
L’homme-ruisseau contemplant un reflet vagabond
L’homme-l-être se constituant dans les murmures des mots
L’homme-je-suis se croyant lui-même dans une douce illusion
Je suis
L’homme-dépouillé du savoir de lui-même
Dans l’étrange question aux courbes d’interrogations
C’est dans ce trou vidé de sa substance
Dans la brillance gravitationnelle des mots-galaxies
Qu’éclot ma naissance ratée
Ouvrant sur les chemins du désir que désormais
Je suis…
Du déconstructuralisme rationnel au travail de chaîne
L’écorchure qui gît dans les entrailles des mots
Déchire ma langue !
Artiste social
Sculpteur industriel
Entité artistique inconsciente
Magma individuel instable
Regarde le tableau
La noirceur des minerais et l’odeur de la suie
L’incandescence des métaux, comme ultime lueur
Lumière à l’abandon
Etincelle des derniers souffles
Echo illusoire d’une vision d’abondance
Fréquence des chaînes
Chaînes a-signifiantes
Pour les corps absents qui l’anime
Fantôme que la répétition automate entraine vers les bords d’existences
Cimetière de vie
Cyprès du but
Dans l’atmosphère nauséeuse du hors-mot, réduit
A la thanatomorphose du vivant
Masochisme usinier
Obsession d’un idéal déjà en ruine
Persistant vers l’abîme
Utopique gisement créant des fleuves d’objets
Inanimés
Déjà mort
Gangrène accouchant des pourritures
Eternelle vanité
Auto dévoration cyclique
Boucle, boucle de boucle en boucle et de boucle en bis et de bis en bis…
Phrase ouverte vers l’infini
Opulences ?
Dont la genèse trouve son Éden dans le manque
Société pantoufle
Humanulité Esclapitalisante
Désorganisation cancéreuse
Société à fondation souple
Dont les premières briques reposent sur ses propres excréments
Du selle dans les épinards ?
Artiste grégaire
Parcellaire et morcelé
Fusion superficielle
Dans les nuages desquels nous avons fabriqués des Miroirs
Regardons-nous !
Des mains moignons
Trouées
Clouée dans de passive résistance
Des pensées chrysanthèmes
Pour rompre l’ultime résonnance métallique
Rumination elliptique
Rythmes saccadé
Dévoreur de rêve
Producteur de désespoir dans l’aliénation des paillettes
Constructeur de perte
Déni de l’homme-pénurie
Vidé dans les rouages des machineries
Les os s’effritent lentement, dans les odeurs des forges
Les vents absorbent les dernières revendications
Ultime soubresaut de résistance, avant Mort
Brisé par un déterminisme, intégré dans les pores
Suant du pétrole jusque dans l’ADN
Epluchure de doigt
Sculpture aléatoire des os au gré des vents mécanistes
Réduction à l’état végétal
Se nourrissant de l’ultime fange
Dans laquelle ils se baignent
Grand œuvre social
A l’esthétique rationnelle
Premier choix signifiant
A-poétique éphémère
Vivant dans le gouffre entre vide et néant
Sur le fil de soie d’une triste
Jouissance.
De l’Attente dans un commerce de proximité les jours d’affluence au choix raisonnable de la farce.
Je traine ma viande salée dans cette boucherie sociale
Étalage d’une esthétique charcutière
J’avance dans cette douce bouffonnerie les yeux persillés d’éclat scintillant
Pupille-artifice s’aveuglant dans les cieux d’un Éden fantasque
J’accroche au désir de l’autre
Kriksss krachhh ! Haha !
J’adhère, triste ventouse glissant vers le vide
Puis-je réellement penser : suis-je ?
Sans pensées-camisole
Chimique
En oubliant l’aliénation qui réside dans les nœuds de mes dendrites-langagières ?
J’éclate
De rire
Mouche volant vers une mort bleutée dans les hauteurs des éventaires pourrissants
Kriksss krachhh ! Haha !
Kriksss krachhh ! Haha !
Elle a fait mouche !
Mais, j’accroche encore et encore, répétition ultime
Je persiste dans le vide de l’existence à l’issue.
A l’issue.
A l’issue.
Je marche, foulant le béton
Cette dense et solide structure
Liant grisâtre
Liant des âmes
Le béton désarmé devant le cristal de l’humanité
Des merdes caressent les trottoirs, perdus dans l’espace urbain
L’urine esquisse la porosité des murs de surréaliste trace
La palette des corps, des orifices, se dessinent dans la pierre
J’erre toujours et encore
Sous la lune, les étoiles, les galaxies
L’ensemble ricane déjà de ce spectre moderne
Mon égo ! Juste un écho
Mes cries ! Bouteille galactique poussiéreuse
Kriksss krachhh ! Haha !
Adieu, grosse mouche bleue !
Est-ce là ta jouissance ? Ultime désir !
Dernier hurlement de plaisir…
Kriksss krachhh ! Haha !
Je marche. Aujourd’hui c’est ON
Je marche plus. Aujourd’hui c’est OFF
Objet ! Machine ! Permanente machination
Code binaire qui me dessine
101010110100010000100100100110100100010010001
Les nuages eux s’en branlent
Ils passent et vont crever quelques parts derrière un horizon jaunie par un soleil gerbant comme une photo d’agence de voyages
Ou peut-être pas…
Que font les nuages ?
Enfant le sens se dévoile dans les amoncellements des nuées blanchâtres :
Poisson, Ours, guimauves, loup, lapin, cheval, langue de bœuf, rognons
Et puis néant
Les regards se fixent à l’horizon
Tout le monde s’en branle de ce que font les nuages ! Non ?
Ils passent et crèvent ! Sans un regard !
Kriksss krachhh ! Haha !
Un mouche-rond ? Alcoolique !
Le cimetière des insectes brille. Néon, Néon ! Attire mon regard. Met mon visage en lumière.
O néon.
Saucisse ou pâté de tête ?
Le pâté de tête, est-ce un concept récent ?
Il y a dans le pâté de tête quelque chose de moderne ! C’est un concept conformiste c’est certain !
De tête, ça sous-entend une verticalité charcutière…
Un discours dominant. De tête…
Côte d’agneau ?
Kriksss krachhh ! Haha !
C’est la civilisation des asticots.
Y a-t-il de l’eau sur Mars ?
Peut-être des glaçons ?
Ils étaient surement là à l’origine, dans l’extrême concentration de l’univers
Au temps 0. Bing-Bang ! Bong Flup Chloup
Kriksss krachhh ! Haha !
Condoléances…
J’étais surement là aussi, avec les saucisses, l’agneau et le pâté de tête !
L’agneau oui, mais le pâté de tête ?
Mon existence précède le pâté de tête. Fusion moléculaire du pâté et de ma tête…
Une étincelle, un atome d’hydrogène ou de carbone supplémentaire et je me retrouvais sur l’étalage en train de me faire bouffer par le pâté de tête…
Et le cochon dans cette fluctuation quantique ?
Ou était-il à l’aube de l’univers ?
Il doit être antérieur ? Il était présent avant…dès l’aube ?
Dans l’antimatière le cochon, dans les méandres de la substance noire, dans la brisure du vide, le vieux pourceau !
Kriksss krachhh ! Haha !
Au suivant…
Escalope ?
Sexe vagabondant, rebondissant de jouissance en jouissance
Kriksss krachhh ! Haha !
Se rompant l’extrémité dans l’écoulement des vaines quintessences
Kriksss krachhh ! Haha !
Ultime révolution tourbillonnante d’un manège désenchanté
Kriksss krachhh ! Haha !
Soif de l’autre dans de Tantale désir
Kriksss krachhh ! Haha !
Orifices béants
Kriksss krachhh ! Haha !
Et des tripes ?
Kriksss krachhh ! Haha !
Des tripes ! À la mode de quand ?
Les tripes, ça pose des questions ! Ça questionne, la tripe !
Quand ? Bordel ! Quand est-ce le commencement de tout ce stupide merdier !
Les tripes ça transporte la merde en devenir ! Car la merde finalement! Elle devient Merde quand ? Avant ou après sa naissance lumineuse ?
Il est question de selle ?
Kriksss krachhh ! Haha !
Éphémère papillon de nuit ! Mes pensées meurent !
De la selle d’agneau ?
En fleur de sel ?
Celle-là même !
Sel thym banque !
Kriksss krachhh ! Haha !
Ce n’est pas une pièce comique !
Ni l’humus des éclosions du rire
Ni l’enclot des enthousiastes gloussements
Oublier les roses des vents
Les pôles, Vénus et les constellations des nuits noires
Tout choit
Ici
C’est le
Réel
Kriksss krachhh !
Bonjour ! Je prendrais un kilo de farce s’il vous plait ! Oui ce sera tout ! Merci…
9,78 euro ? Vous avez dit ?
Kriksss krachhh ! Haha !
Kriksss krachhh ! Haha !
Au suivant !!